Qui êtes-vous ?

Auteur : Serge BOYER. Professeur agrégé d'histoire-géographie. Au lycée Ozenne dep 2002, j'ai eu des activités de formation à l'IUFM et participé à des manuels et rédigé des articles dans la revue "Espace Prépas". Enseigne en CPGE depuis 2009. Auteur principal du nouveau manuel "réussir sa prépa" sorti en 2017 chez Studyrama et réactualisé pour le nouveau programme (sortie juin 2021). Jurys : CAPES, ECRICOME, TBS, GEM. Chargé de cours à TSE sur l'histoire des faits économiques et de TD de géopolitique à l'Université Jean Jaurès. Mail : sergeboyer@netcourrier.com

SUJET D'ENTRAINEMENT A LA MINI-DISSERTATION

 

Sujet : la croissance économique dans les pays développés depuis 1929.   Annonce du plan

PHASE 1 : réflexion et brouillon



PHASE 2 : rédaction 

          Lorsque la bourse de New-York chute lors du jeudi noir, le 24 octobre 1929, les pays industrialisés et développés, qui sont pour l’essentiel les Etats-Unis, l’Europe de l’Ouest et le Japon, vont entamer une période de baisse de leur croissance. Celle-ci quantifie une augmentation de la richesse selon l’économiste français Perroux et se mesure par le P.I.B., produit intérieur brut. Près d’un siècle plus tard, les Etats développés ont repris le chemin de la croissance. Il s’agit de décrire et d’analyser cette longue période que l’on peut diviser en trois phases : la dépression des années 1930 qui s’achève par la Seconde Guerre mondiale, les « Trente glorieuses » de 1945 à 1975, marquée par une reprise de la croissance, et enfin depuis 1975 où l’on assiste à un net ralentissement économique.

 

         De 1929 à 1945, le krach boursier américain devient une crise américain et mondiale. La crise est globale : sociale (chômage de masse qui touche un actif sur 4 aux EU ou en Allemagne), économique (chute du PIB), monétaire (dévaluations) et finalement politique (remise en question de la démocratie). L’échec des politiques libérales déflationnistes implique la mise en place de politiques plus sociales keynésiennes comme le « new deal » appliqué par Franklin Roosevelt de 1933 à 1945 ou bien autoritaires comme en Allemagne avec Hitler élu en 1933. Les points communs de leurs politiques sont l’interventionnisme de l’Etat, le protectionnisme et le nationalisme. Cela aboutit finalement à la Seconde Guerre mondiale qui, par la militarisation des économies, résoud la dépression. Au sein de cette phase, seuls les régimes totalitaires émergent avec une croissance de 5%/an comme en U.R.S.S.

Ce paragraphe est composé de :

1.      IDEE DIRECTRICE qui apparait dans la première phrase.

2 DES ARGUMENTS PRECIS (dates, faits, personnes…)

3 DES MOTS CLES QUI FORMENT UN RAISONNEMENT PLUS GLOBAL QUE LES ARGUMENTS. Cette phase du paragraphe doit vous amener à apporter une explication via des auteurs (économistes comme Robert Reich dans le paragraphe 3).

Variante : dans le second paragraphe, les mots clés sont situés avant les arguments.

Mëme inversion dans le paragraphe 3.

         De 1945 à 1975, l’économiste français Jean Fourastié parle de « Trente Glorieuses » avec une croissance moyenne de 5%/an, voire plus (Japon près de 10%/an). Les facteurs de croissance sont autant endogènes (baby-bomm, hausse de la productivité, rôle redistributif de l’Etat-providence) qu’exogènes (pétrole peu cher, essor du libre-échange, stabilité monétaire permise par les accords de Bretton-Woods). Cette période permet un bouleversement sociétal avec une consommation de masse des sociétés (4 produits clés dont l’automobile et la machine à laver) ainsi que d’une tertiairisation et d’une féminisation de l’économie. A l’inverse de la période précédente, l’économie soviétique s’essouffle (baisse de l’espérance de vie).

         Les 2 chocs pétroliers de 1974-75 et 1979-80 sont une rupture car la croissance est plus faible. La fin d’une énergie peu chère et la montée progressive de pays auparavant pey développés qui deviennent des économies compétitives aboutissent à une croissance plus faible. On parle alors de stagnation séculaire (Alvin Hansen). Le Japon est particulièrement touché à partir de 1990 avec moins de 1% de croissance. La mondialisation a en effet, pour la première fois, des conséquences négatives dans les pays développés : pour l’économiste Robert Reich , les ouvriers du Nord en sont les principaux perdants. C’est le cas aux Etats-Unis où les villes automobiles comme Détroit perdent des habitants et votent en 2016 pour le candidat anti-mondialiste Donald Trump.

 

        

CONCLUSION composée de 2 éléments :

1 un bilan où l’on résume les idées en lien avec la problématique soule vée en introduction. C’est la partie la plus importante de la conclusion.

2 une ouverture qui consiste à relancer le débat sur une autre période, un autre espace, un autre thème…L’ouverture sera valorisée dans le barème (ajout de 0.5 pt si elle est pertinente).

Ainsi en près d’un siècle, les pays développés ont connu tros phases contrastées qui illustrent, pour les 2 premières, un cycle de Kondratief avec, d’une part une phase B de 1919 à 1945 qui forme l’achèvement de la seconde industrielle débutée fin XIXème et, d’autre part, une nouvelle phase A de 1945 à 1975. L’interprétation de la phase B, en raison de son aspect contemporain, est controversée. Cependant, il est certain que la limite entre pays développés dits du Nord et les pays moins développés dits du Sud s’atténue de plus en plus, à l’image de la Chine dont le PIB à parité de pouvoir d’achat a dépassé celui des Etats-Unis en 2014.

 

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