Qui êtes-vous ?

Auteur : Serge BOYER. Professeur agrégé d'histoire-géographie. Au lycée Ozenne dep 2002, j'ai eu des activités de formation à l'IUFM et participé à des manuels et rédigé des articles dans la revue "Espace Prépas". Enseigne en CPGE depuis 2009. Auteur principal du nouveau manuel "réussir sa prépa" sorti en 2017 chez Studyrama et réactualisé pour le nouveau programme (sortie juin 2021). Jurys : CAPES, ECRICOME, TBS, GEM. Chargé de cours à TSE sur l'histoire des faits économiques et de TD de géopolitique à l'Université Jean Jaurès. Mail : sergeboyer@netcourrier.com

Séance 2 : acteurs et conditions de l’essor éco du XIXème siècle à nos jours

Seance 3 :
Acteurs et conditions internationales de l’essor économique du XIXème siècle à nos jours
Tableau de synthèse

Plan détaillé du cours
Dossier documentaire n°2
Pour aller
plus loin
Documents
Auteur clé/notion
Introduction
la "naissance de notre monde"

JP Rioux

-manuel Studyrama, chapitre 10 consacré aux acteurs de la mondialisation, pages 343 à 376







I/ 
Les acteurs de l’économie
A-L’entreprise : de la PME à la firme globale

Doc 1 : John Rockfeller
John Galbraith
B-L’homme : deux faces économiques parfois contradictoires
Doc 2 : la hausse de la population mondiale
dividende démographique
C-L’Etat : trois rôles clés
Doc 3 : schéma des 3 rôles de l’Etat

II/
Les conditions de l’essor économique
A-L’éclosion du capitalisme



B-Un essor économique irrégulier : croissance et crises
Doc 4 : cycles économiques depuis 1815
Joseph Schumpter/cycles/
crises
C-Les conditions internationales
Doc 5 : les 3 systèmes monétaires internationaux
S.M.I. gouvernance
Conclusion
Les acteurs de l’économie dans la mondialisation entre interdépendance et concurrence


Document 1 : portrait de John Rockfeller, plus grosse fortune mondiale en 1900

John D. Rockefeller (1839-1937) et la concentration dans le secteur pétrolier
Issu d’une famille pauvre, Rockeffeller comprend très tôt le rôle que va jouer le pétrole comme moyen d’éclairage, avant même d’être associé à l’essor de l’automobile. Il investit les économies qu’il a réalisées en travaillant chez un négociant en grains et coton et les bénéfices tirés d’une maison de commerce en gros qu’il a fondée, non dans l’exploitation, aléatoire et concurrentielle, mais dans le raffinage et la distribution. Il s’associe avec Samuel Andrews, inventeur d’un procédé de raffinage, et crée la Rockefeller and Andrews Oil Company en 1865, qui devient en 1870 la Standard Oil Company de l’Ohio, puis la Standard Oil of New Jersey en 1899.
Il construit sa fortune en mettant progressivement la main sur la plus grande partie des entreprises de raffinage et de commercialisation des Etats-Unis, recourant souvent pour cela à l’intimidation et à la corruption. Il met en place un vaste réseau de pipelines, s’assure le monopole du transport en obtenant des tarifs de faveur de la part des grandes compagnies de chemin de fer, constitue une flotte pour exporter le pétrole vers l’Europe, fabrique des barils et des produits dérivés (peinture, colle…) et tente d’implanter la Standard Oil au Mexique, en Russie et au Moyen-Orient où il se heurte aux intérêts de la Royal Dutch Shell et des gouvernements français et britannique.
Il édifie aussi de vastes entrepôts pour stocker de grandes quantités de pétrole qui lui permettent de faire monter les prix en raréfiant l’offre ou, au contraire, de les faire baisser brutalement pour ruiner ses concurrents en inondant le marché. En 1882, l’ensemble des sociétés qu’il contrôle est organisé sous forme d’un trust : toutes les actions de ces firmes sont confiées à un comité de trustees (hommes de confiance) qui émet à leur place de nouveaux titres uniques, les trusts certificates, et verse des dividendes provenant de l’ensemble des firmes associées.
Ces pratiques anticoncurrentielles, qui s’étendent à d’autres secteurs, sont interdites par le Sherman Antitrust Act de 1890, puis par le Clayton Act de 1914. Après plusieurs condamnations, le trust est démantelé en 1911 pour donner naissance, par la suite, aux sociétés Exxon, Mobil, Chevron, etc. Mais la fortune de Rockefeller est déjà faite depuis longtemps, estimée à sa mort à environ 200 milliards de dollars actuels. Retiré des affaires avant 1914, il consacre une partie de sa fortune au financement d’œuvres philanthropiques (Université de Chicago, recherche médicale, aide à la restauration du château de Versailles…).
Source : d’après Pierre Bezbakh, « Rockefeller, empereur du pétrole », Le Monde, supplément « Economie », 4 décembre 2007.



Document 2 : évolution de la population mondiale depuis 1800

date
Population en millions
Délai pour augmenter d’un milliard
1800
1 000

1930
2 0000
130 ans
1960
3 000
30  ans
1974
4 000
14 ans
1987
5 000
13 ans
1999
6 000
12 ans
2011
7 000
12 ans
2018
7 650

2050
9 800

2011
11 200

Sources variées : ONU, INED …

Document 3 : les 3 rôles de l’Etat

Source : Jean-Yves Capul, Dictionnaire d’économie, Hatier, 2005.


Document 4 : les cycles économiques depuis 1815



Document 5 : les systèmes monétaires internationaux depuis le XIXème siècle

Système monétaire international ou SMI (éco)
Il permet la convertibilité des monnaies, le fonctionnement des régimes de change, la fourniture de la liquidité internationale. Il se caractérise par une coopération entre États permettant d’assurer son bon fonctionnement. Depuis deux siècles, quatre systèmes monétaires internationaux se sont succédés :
nom
période
Monnaie dominante
caractéristiques
Etalon-or
1821-1931
livre sterling
la valeur de chaque unité monétaire est définie en référence à un poids fixe en or, et chaque monnaie nationale est librement convertible en or.
Blocs monétaires régionaux
1931-1944
aucune
6 régions monétaires (sterling, franc, dollar, reichsmark, yen, rouble) dans un contexte nationaliste et protectionniste
Etalon de change-or
1944 (Bretton-Woods)
-1971
dollar
chaque pays déclare la parité de sa monnaie en or mais où seule le dollar est convertible en or au prix de 35 dollars l’once.
Régime de change flottant
Depuis 1976 (conf de la Jamaïque)
dollar
pas de véritable système monétaire avec une domination du rôle des marchés
Citations :
« Le dollar, c’est notre monnaie mais votre problème », John Connally, secrétaire au Trésor américain, conférence de Munich, 1971
« Un système de taux de changes flexibles est absolument essentiel à l’accomplissement de notre objectif fondamental : l’instauration durable d’une communauté mondiale prospère pratiquant un commerce multilatéral sans restriction », Milton Friedman, Essays in Positive Economics, 1953.
« Le dollar est solide. Mais que veut dire être solide dans un monde qui ne l’est pas ? » Michel Aglietta et Virginie Coudert, Le Dollar et le système monétaire international, 2014.
Voir aussi dépréciation, « trois D » et « privilège exorbitant ».
Source : S.Boyer, le dictionnaire des prépas HEC, Studyrama, 2019

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