Séance 8 : depuis
1945- partie 1 : la croissance dans les pays développés
Tableau de synthèse
Plan détaillé du cours
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Dossier
documentaire n°8
|
Pour aller
plus loin
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Documents
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Auteur/idée clé
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|||
Introduction
|
Quelle
situation en 1945 ?
|
-manuel Studyrama,
Chapitres 5, 6 et 8 (cas de la France)
Pages 191-250 + pages 289-336
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I/
Les
« Trente glorieuses »
|
A-
Une croissance historique
|
Document
1 :
Stat de
la croissance dans le monde et dans les pays développés
|
Jean
Fourastié
|
|
B-
Un capitalisme repensé :
la croissance keynesiano-fordiste
|
Document
2
Schéma de
la croissance fordiste
|
|||
C-
Le coup d’arrêt des années 1970
|
Document
3 :
Chocs
pétroliers et stagflation
|
|||
II/
Le temps
du néolibéralisme
|
A-
Une crise multiforme
|
Document
4 :
Evolution
des dépenses publiques en France
|
Déficit
public
|
|
B-
Une réponse politique et
idéologique : le néolibéralisme
|
Document
5 : portrait de Milton Friedman
|
néolibéralisme
|
||
C-
Son application économique et
financière
|
Document 6
:
Le
secteur automobile en 1974, 1986 et 2016
et
exemple de la Pontiac Le Mans
|
DIPP
division internationales des processus productifs
|
||
III/
Aujourd’hui,
plusieurs formes de capitalisme
|
A-
Quels critères pour comparer les
capitalismes ?
|
Document
7 : typologie des capitalismes selon Bruno Amable
|
Bruno
Amable
|
|
B- Cinq types de capitalisme dans les pays
développés
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||||
Conclusion
|
Le temps de la stagnation
séculaire ?
|
Doc
8 : la stagnation séculaire
|
Documents 1a et 1b : la
croissance du PIB brut et du PIB/habitant dans le monde
Document 2 : schéma de la
croissance fordiste
Document 3 : chocs
pétroliers et stagflation
Documents 4a et 4b :
évolution des dépenses publiques de 1950 à 2008 dans 5 pays développés et
exemple du déficit public français
1872
|
1920
|
1950
|
1973
|
1980
|
1995
|
2008
|
||
France
|
11
|
32.8
|
27
|
38.5
|
45.5
|
53.5
|
25.7
|
|
Rép.fédérale allemande
|
30.4
|
41.5
|
48.3
|
48.3
|
44
|
|||
Royaume-Uni
|
34.2
|
40.6
|
46
|
45
|
47.5
|
|||
Etats-Unis
|
22.5
|
30.6
|
33.7
|
37
|
36.5
|
|||
Japon
|
19.8
|
22.4
|
32.6
|
35.9
|
37.1
|
Source : Alain
Bettone, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, A.Colin,
2010.
Documents 4a et 4b :
évolution des dépenses publiques de 1950 à 2008 dans 5 pays développés et
exemple du déficit public français
1872
|
1920
|
1950
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1973
|
1980
|
1995
|
2008
|
||
France
|
11
|
32.8
|
27
|
38.5
|
45.5
|
53.5
|
25.7
|
|
Rép.fédérale allemande
|
30.4
|
41.5
|
48.3
|
48.3
|
44
|
|||
Royaume-Uni
|
34.2
|
40.6
|
46
|
45
|
47.5
|
|||
Etats-Unis
|
22.5
|
30.6
|
33.7
|
37
|
36.5
|
|||
Japon
|
19.8
|
22.4
|
32.6
|
35.9
|
37.1
|
Source : Alain
Bettone, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, A.Colin,
2010.
Document 5 : portrait de
Milton Friedman
Fondateur de
l’ « École de Chicago », Milton Friedman (1912-2006), a été un critique
virulent de l’interventionnisme étatique et des politiques économiques
keynésiennes. Conseiller du président Nixon à la fin des années 1960, on lui
reproche d’avoir été l’inspirateur en économie, avec ses disciples
ultralibéraux surnommés les « Chicago Boys », du dictateur chilien Augusto
Pinochet. Il a reçu le prix Nobel d’Economie en 1976 pour « ses découvertes
dans le champ de l’analyse de la consommation, de l’histoire et de la théorie
monétaire et pour sa démonstration de la complexité des politiques de
stabilisation monétaire. »
La théorie
quantitative de la monnaie
Friedman est
le père du courant « monétariste » et a notamment réactivé la théorie
quantitative de la monnaie. Selon celle ci, c’est l’augmentation de la masse
monétaire qui est la cause unique de la hausse des prix : « L’inflation est
toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne
peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus
rapide que celle de la production », écrit-il en 1970. Son analyse s’inscrit
alors dans un contexte de cette époque marquée par une forte inflation les pays
occidentaux. Surtout Friedman permet d’expliquer le phénomène de « stagflation
» (croissance faible et inflation forte) auquel sont confrontés les pays
occidentaux dans les années 1970, notamment suite aux chocs pétroliers de 1973
et 1979. Il ne suffit pas d’abaisser les taux d’intérêt (ce qui augmente en
retour l’inflation) pour relancer l’investissement et la croissance. Dès lors
Friedman recommande en premier lieu de lutter contre l’inflation, phénomène
qu’il juge dangereux et sans aucun bienfait à terme pour le fonctionnement de
l’économie, en réduisant la masse monétaire et en augmentant les taux
d’intérêt. C’est cette politique qui sera menée par Paul Volcker, à la tête de
la FED à partir de 1979 et qui parvient à diminuer l’inflation de 13,5 % (en
1981) à 3,2 % en 1983.
La critique
de l’interventionnisme public
Concernant
la consommation, Milton Friedman a formulé l’ « hypothèse du revenu permanent »
qui postule que les agents économiques agissent, non pas seulement en fonction
de leur revenu disponible, mais en fonction du revenu futur qu’ils anticipent.
Celui-ci étant relativement stable, ce phénomène tend à lisser l’évolution de
la consommation et à la rendre moins sensible, d’une part aux évolutions de la
conjoncture, d’autre part aux politiques de relance préconisées par Keynes. Par
ailleurs Friedman que toute intervention publique conjoncturelle est vouée à
être trop tardive, du fait de la lenteur inhérente aux prises de décisions
publiques et du caractère retardé de leurs effets. Dès lors toute politique de
relance risque d’alimenter une surchauffe et d’aggraver la crise.
Le taux de
chômage naturel
A propos du
chômage, Friedman a développé l’idée d’un taux de chômage naturel : l’offre du
travail et la demande se rencontrent en un point qui n’est pas toujours atteint
car certaines entreprises monopolistiques vont profiter de leur position pour
proposer des salaires trop bas, tandis que certains travailleurs exigeront des
salaires trop élevés (par choix personnel en fonction de leur salaire de
réserve, du fait des exigences syndicales ou encore à cause d’un salaire
minimum fixé par l’Etat). Plus ces phénomènes sont marqués, plus le taux de
chômage naturel est élevé.
Si Milton
Friedman est aujourd’hui critiqué comme l’un des apôtres du « laissez-faire »
qui domine les politiques économiques contemporaines, il est important de
rappeler qu’il a développé ses théories dans un contexte où le
keynésianismeétait le courant de pensée très largement dominant.
Source : site du ministère de l’économie
(https://www.economie.gouv.fr/facileco/milton-friedman)
Document 6 : Evolution de la hiérarchie
automobile mondiale selon la production d evéhicules particuliers et
utilitaires en millions de véhicules en 1974, 1989 et 2016.
années
|
1974
|
1989
|
2016
|
Evolution
1989-2016
en %
|
|||
rang
|
pays
|
Production
|
pays
|
production
|
pays
|
production
|
|
1
|
Etats-Unis
|
10.1
|
Japon
|
13.0
|
Chine
|
28.1
|
+ 93 567
|
2
|
Japon
|
6.6
|
Etats-Unis
|
10.9
|
Etats-Unis
|
12.2
|
+ 21
|
3
|
France
|
3.5
|
Allemagne
|
4.9
|
Japon
|
9.2
|
- 29
|
4
|
Allemagne
|
3.1
|
France
|
3.9
|
Allemagne
|
6.1
|
+ 24
|
5
|
Roy-Uni
|
1.9
|
Italie
|
2.2
|
Inde
|
4.5
|
|
6
|
Italie
|
1.8
|
URSS
|
2.1
|
Corée du Sud
|
4.2
|
+ 367
|
7
|
URSS
|
1.8
|
Espagne
|
2.0
|
Mexique
|
3.6
|
+ 500
|
8
|
Canada
|
1.5
|
Canada
|
1.9
|
Espagne
|
2.9
|
+ 45
|
9
|
Brésil
|
0.9
|
Roy-Uni
|
1.6
|
Canada
|
2.4
|
+ 26
|
10
|
Belgique
|
0.9
|
Belgique
|
1.2
|
Brésil
|
2.2
|
+ 120
|
11
|
Espagne
|
0.8
|
Brésil
|
1
|
France
|
2.1
|
- 46
|
12
|
Australie
|
0.6
|
Corée du Sud
|
0.9
|
Thaïlande
|
1.9
|
|
13
|
Suède
|
0.4
|
Mexique
|
0.6
|
Roy-Uni
|
1.8
|
+ 12
|
14
|
Mexique
|
0.4
|
Suède
|
0.5
|
Turquie
|
1.5
|
|
15
|
Corée du Sud
|
0.3
|
Australie
|
0.4
|
Russie
|
1.3
|
|
Chine
|
0.03
|
Chine
|
0.3
|
||||
Total des 15
(%)
|
34.6 (99%)
|
Total des 15 (%)
|
47.4 (95%)
|
Total des 15 (%)
|
81
(81%)
|
||
Total monde
|
35
|
Total monde
|
50
|
Total monde
|
100
|
+ 50
|
Sources : Images économiques
du monde 1990 et 2018.
Exemple de la Pontiac Le MANS
Document 7 : typologie des
capitalismes selon Bruno Amable
Document 8 : la
stagnation séculaire
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