Seance 3 :
Acteurs et conditions internationales de l’essor
économique du XIXème siècle à nos jours
Tableau de synthèse
Plan détaillé du cours
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Dossier
documentaire n°2
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Pour aller
plus loin
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Documents
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Auteur clé/notion
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Introduction
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la "naissance de notre monde"
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JP Rioux
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-manuel Studyrama,
chapitre 10 consacré aux acteurs de la mondialisation, pages 343 à 376
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I/
Les acteurs de l’économie
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A-L’entreprise : de la PME à la firme globale
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Doc
1 : John Rockfeller
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John
Galbraith
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B-L’homme : deux faces économiques
parfois contradictoires
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Doc 2 :
la hausse de la population mondiale
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dividende démographique
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C-L’Etat : trois rôles clés
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Doc
3 : schéma des 3 rôles de l’Etat
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II/
Les conditions de l’essor économique
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A-L’éclosion du capitalisme
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B-Un essor économique irrégulier :
croissance et crises
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Doc 4 :
cycles économiques depuis 1815
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Joseph
Schumpter/cycles/
crises |
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C-Les conditions internationales
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Doc 5 :
les 3 systèmes monétaires internationaux
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S.M.I. gouvernance
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Conclusion
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Les acteurs de l’économie dans la
mondialisation entre interdépendance et concurrence
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Document 1 : portrait de John Rockfeller, plus grosse fortune mondiale
en 1900
John D. Rockefeller (1839-1937) et la concentration dans le secteur
pétrolier
Issu d’une famille pauvre,
Rockeffeller comprend très tôt le rôle que va jouer le pétrole comme moyen
d’éclairage, avant même d’être associé à l’essor de l’automobile. Il investit
les économies qu’il a réalisées en travaillant chez un négociant en grains et
coton et les bénéfices tirés d’une maison de commerce en gros qu’il a fondée,
non dans l’exploitation, aléatoire et concurrentielle, mais dans le raffinage
et la distribution. Il s’associe avec Samuel Andrews, inventeur d’un procédé de
raffinage, et crée la Rockefeller and Andrews Oil Company en 1865, qui devient
en 1870 la Standard Oil Company de l’Ohio, puis la Standard Oil of New Jersey
en 1899.
Il construit sa fortune en mettant progressivement
la main sur la plus grande partie des entreprises de raffinage et de
commercialisation des Etats-Unis, recourant souvent pour cela à l’intimidation
et à la corruption. Il met en place un vaste réseau de pipelines, s’assure le
monopole du transport en obtenant des tarifs de faveur de la part des grandes
compagnies de chemin de fer, constitue une flotte pour exporter le pétrole vers
l’Europe, fabrique des barils et des produits dérivés (peinture, colle…) et
tente d’implanter la Standard Oil au Mexique, en Russie et au Moyen-Orient où
il se heurte aux intérêts de la Royal Dutch Shell et des gouvernements français
et britannique.
Il édifie aussi de vastes entrepôts
pour stocker de grandes quantités de pétrole qui lui permettent de faire monter
les prix en raréfiant l’offre ou, au contraire, de les faire baisser
brutalement pour ruiner ses concurrents en inondant le marché. En 1882,
l’ensemble des sociétés qu’il contrôle est organisé sous forme d’un
trust : toutes les actions de ces firmes sont confiées à un comité de trustees (hommes de confiance) qui émet
à leur place de nouveaux titres uniques, les trusts certificates, et verse des dividendes provenant de
l’ensemble des firmes associées.
Ces pratiques anticoncurrentielles,
qui s’étendent à d’autres secteurs, sont interdites par le Sherman Antitrust
Act de 1890, puis par le Clayton Act de 1914. Après plusieurs condamnations, le
trust est démantelé en 1911 pour donner naissance, par la suite, aux sociétés
Exxon, Mobil, Chevron, etc. Mais la fortune de Rockefeller est déjà faite depuis
longtemps, estimée à sa mort à environ 200 milliards de dollars actuels. Retiré
des affaires avant 1914, il consacre une partie de sa fortune au financement
d’œuvres philanthropiques (Université de Chicago, recherche médicale, aide à la
restauration du château de Versailles…).
Source : d’après Pierre Bezbakh,
« Rockefeller, empereur du pétrole », Le Monde, supplément « Economie », 4 décembre 2007.
Document 2 : évolution de la population mondiale depuis 1800
date
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Population
en millions
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Délai
pour augmenter d’un milliard
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1800
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1 000
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1930
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2 0000
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130 ans
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1960
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3 000
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30
ans
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1974
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4 000
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14 ans
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1987
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5 000
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13 ans
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1999
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6 000
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12 ans
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2011
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7 000
|
12 ans
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2018
|
7 650
|
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2050
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9 800
|
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2011
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11 200
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Sources variées :
ONU, INED …
Document 3 : les 3 rôles de l’Etat
Source : Jean-Yves
Capul, Dictionnaire d’économie, Hatier, 2005.
Document 5 : les systèmes monétaires internationaux depuis le XIXème
siècle
Système monétaire international ou
SMI (éco)
Il
permet la convertibilité des monnaies, le fonctionnement des régimes de change,
la fourniture de la liquidité internationale. Il se caractérise par une
coopération entre États permettant d’assurer son bon fonctionnement. Depuis
deux siècles, quatre systèmes monétaires internationaux se sont succédés :
nom
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période
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Monnaie dominante
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caractéristiques
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Etalon-or
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1821-1931
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livre sterling
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la valeur de chaque unité monétaire
est définie en référence à un poids fixe en or, et chaque monnaie nationale
est librement convertible en or.
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Blocs monétaires régionaux
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1931-1944
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aucune
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6 régions monétaires (sterling,
franc, dollar, reichsmark, yen, rouble) dans un contexte nationaliste et
protectionniste
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Etalon de change-or
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1944 (Bretton-Woods)
-1971
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dollar
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chaque pays déclare la parité de
sa monnaie en or mais où seule le dollar est convertible en or au prix de 35
dollars l’once.
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Régime de change flottant
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Depuis 1976 (conf de la Jamaïque)
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dollar
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pas de véritable système
monétaire avec une domination du rôle des marchés
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Citations :
«
Le dollar, c’est notre monnaie mais votre problème », John Connally, secrétaire
au Trésor américain, conférence de Munich, 1971
«
Un système de taux de changes flexibles est absolument essentiel à
l’accomplissement de notre objectif fondamental : l’instauration durable d’une
communauté mondiale prospère pratiquant un commerce multilatéral sans
restriction », Milton Friedman, Essays in
Positive Economics, 1953.
«
Le dollar est solide. Mais que veut dire être solide dans un monde qui ne l’est
pas ? » Michel Aglietta et Virginie Coudert, Le Dollar et le système monétaire international, 2014.
Voir aussi dépréciation, « trois
D » et « privilège exorbitant ».
Source : S.Boyer,
le dictionnaire des prépas HEC, Studyrama, 2019
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