Séance 7 : 1914-1945
– partie 2 : la « mondialisation refusée » (J.Lévy) ou le
temps du protectionnisme
Tableau de synthèse
Plan détaillé du cours
|
Dossier
documentaire n°7
|
Pour aller
plus loin
|
||
Documents
|
Auteur/idée clés
|
|||
Introduction
|
Etats-Unis
et URSS, deux futurs leaders qui se replient au début des années 1920
|
Repli
national
|
-manuel Studyrama,
Chapitres 2 et 3
|
|
I/
La crise
implique partout le repli sur la nation…
|
A- Dans les années 1930 la crise est plus qu’économique
|
Doc
1 : les 3 moments du populisme (Pascal Gauchon)
|
Populisme
Totalitarisme
Crise de
civilisation
|
|
B- Protectionnisme et
interventionnismes réponses économiques à la crise
|
Doc 2 :
les tarifs douaniers de 1820 à 1990
|
Protectionnisme
Autarcie
Modèle
soviétique
|
||
II/
… d’où la
fin de la sécurité collective et de la mondialisation
|
A- La « mondialisation
refusée » (Jacques Lévy)
|
Doc
3 : carte des blocs monétaires dans les années 1930
|
Jacques
Lévy
Christian
Grataloup
Balkanisation
de l’économie
|
|
B- La SGM est l’aboutissement de
l’essor des nationalismes
|
Doc
4 : stat : l’endettement des pays développés de 1880 à 2012
|
Economie
de guerre
|
||
Conclusion : l’économie mondiale en 1945
|
Une nouvelle hiérarchie économique et
politique mondiale
|
Doc
5 : le rapport Beveridge
Document
6 : comparatif statistique Etats-Unis-URSS
|
Etat-providence
|
Document 1 : les trois
moments du populisme
Pour que
le terme « populisme » émerge, il faut attendre la Révolution
française, il faut que le Peuple devienne soouverain. Dès lors, la définition
du populisme tient tout entière dans la racine du mote : il s’agit de
défendre les intérêts du Peuple, plus encore s’assurer qu’il est bien
souverain, qu’il détient le pouvoir et qu’aucune force ne se substitue à lui.
Le populisme s’est déployé en 3 moments.
Le moment russe et américain. En Russie, les narodniks (de narod,
peuple) et, aux Etats-Unis, le Parti du Peuple (People’s Party) fondé en 1891
sont les premières formes de populisme. Ici, les populistes s’enracinent dans
le monde paysan. Même si ces mouvements échouent, Lénine reteindra l’idée quil
faut, pour l’emporter, mobiliser les paysans pauvres.
Le moment de l’Entre-Deux-Guerres. Après 1919, le populisme prend un
nouveau visage. Faut-il qualifier les fascismes européens de populistes ?
Après avoir quitté le parti socialiste, Mussolini avait lancé le Popolo d’Italia et l’on pourrait trouver
dans le « Fascisme mouvement », le fascisme d’avant la prise de pouvoir,
des points communs avec le populisme. Mais la marche sur Rome (1922) ne fut
possible que grâce au compromis avec les élites en place qui aboutit au
maintien de la monarchie. Dès qu’il est au manette, le fascisme n’a plus
grand-chose à voir avec le populisme. C’est l’Amérique latine qui devient sa
terre de prédilection : il prend la forme de gauche (Cardenas au Mexique)
ou de droite (Vargas au Brésil). En Argentine, la journaliste Eva Duarte
mobilise la foule des « sans chemises » (descamisados) en faveur du général Péron, qui est élu Président en
1945 et qui devient son mari. Péron se réclame d’une 3ème voie entre
communisme et capitalisme libéral, le justicialisme : mesures sociales,
patriotisme économique, relations houleuses avec les Etats-Unis…En proie aux
difficultés économiques, il est renversé par un coup d’Etat en 1955. Que nous
enseigne le populisme latino-américain ? D’abord, qu’il s’impose contre
les élites jugées incapables, ici les grands propriétaires de terres et de
mines, accusés d’être au service d’intérêts étrangers. Le symbole en était
l’ambassadeur des Etats-Unis, Braden, pris en train de financer les adversaires
de Péron. Le populisme prend donc l’allure d’un nationalisme qui combat les
élites mondialistes. En même temps, il amène au pouvoir de nouvelles élites,
classes moyennes urbaines, syndicalistes, fonctionnaires et militaires qui
jouent un rôle essentiel. La Guerre froide met fin au populisme. Castro
pourrait être assimilé au populisme lorsqu’il accède au pouvoir, mais il évolue
vers le communisme. De même, les militaires au pouvoir en Amérique latine
évolue vers des dictatures pro-américaines.
Le retour du populisme. Le mouvement reprend force dans les années 1990.
Trois phénomènes l’expliquent : la mondialisation, la montée des
inégalités et la disparition de l’URSS. A nouveau, les élites sont sur la
scellette accusées de constituer une « hyper classe mondiale ».
Extraits de l’article
de Pascal Gauchon, « les 3 moments du populisme », issu de la revue Conflits n°14, juillet 2017.
Document 2 : les tarifs
douaniers de 1820 à 1990
Source : Paul
Bairoch, Mythes et paradoxe de l’histoire économique, La Découverte, 1993
Document 3 : carte des
blocs monétaires dans les années 1930
Source :
Christian Grataloup, Géohistoire de la mondialisation, A.Colin, 2007.
Document 4 : l’endettement
dans les pays développés de 1880 à 2012
Source : article
de Laurent Carroué dans hors-série de la revue Diplomatie, Atlas géostratégique
2013, Grand dossier n)12, décembre 2012
Document 5 : le rapport
Beveridge (1942)
Document 6 : comparatif
Etats-Unis-URSS vers 1950
Puissances
|
Population en millions
(pertes liées à la SGM)
|
PIB en milliards de dollars
(rang mondial)
|
PIB/habitant
En milliers de dollars
|
Exportations de marchandises en milliards de dollars (rang mondial)
|
Arsenaux nucléaires : nombre de bombes
|
Opinion des Parisiens en 1944 sur le pays ayant œuvré à la défaite
allemande
|
Etats-Unis
|
152
(0.3)
|
1
456 (1er)
|
9
561
|
43
(1er )
|
400
|
49%
|
U.R.S.S.
|
180
(20)
|
510
(2nd)
|
2
834
|
6
(11ème )
|
10
à 20
|
61%
|
Source : Angus Maddison, L’économie mondiale. Une perspective
millénaire. 2001 et dans manuel Studyrama page 165
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire