Séance de méthodologie et d'entraînement.
Etape 1 : rappel des attentes de l'examen
Etape 2 : questions-réponses
Etape 3 : correction du 1er sujet donné. Voir article plus récent.
Rappel sur ce sujet : La croissance économique dans les pays développés depuis 1929.
CORRIGE
Phase 1 : brouillon = "scan du sujet"
Phase 2 : rédaction (version méthode, suivie d'une version simple)
Sujet : la croissance économique dans les pays
développés depuis 1929. Annonce du plan
VERSION METHODE
Lorsque la bourse de New-York chute lors du jeudi noir,
le 24 octobre 1929, les pays industrialisés et développés, qui sont pour l’essentiel les Etats-Unis, l’Europe de
l’Ouest et le Japon, vont entamer une
période de baisse de leur croissance. Celle-ci quantifie une augmentation de la richesse selon
l’économiste français Perroux et se mesure par le P.I.B., produit intérieur
brut. Près d’un siècle plus tard, les Etats développés ont repris le
chemin de la croissance. Il s’agit de décrire et
d’analyser cette longue période que l’on peut diviser en trois phases : la dépression des années 1930 qui s’achève par la
Seconde Guerre mondiale, les « Trente glorieuses » de 1945 à 1975,
marquée par une reprise de la croissance, et enfin depuis 1945 où l’on assiste
à un net ralentissement économique.
De 1929 à 1945, le krach
boursier américain devient une crise américain et mondiale. La crise est
globale : sociale (chômage de masse qui
touche un actif sur 4 aux EU ou en Allemagne), économique (chute du
PIB), monétaire (dévaluations) et finalement politique (remise en question de
la démocratie). L’échec des politiques libérales
déflationnistes implique la mise en place de politiques plus
sociales keynésiennes comme le « new deal » appliqué par Franklin
Roosevelt de 1933 à 1945 ou bien autoritaires comme en Allemagne avec Hitler
élu en 1933. Les points communs de leurs politiques
sont l’interventionnisme de l’Etat, le protectionnisme et le nationalisme.
Cela aboutit finalement à la Seconde Guerre mondiale qui, par la militarisation
des économies, résoud la dépression. Au sein de cette phase, seuls les régimes
totalitaires émergent avec une croissance de 5%/an comme en U.R.S.S.
Ce paragraphe est composé de :
1.
IDEE
DIRECTRICE qui apparait dans la première phrase.
2 DES ARGUMENTS PRECIS (dates, faits, personnes…)
3 DES MOTS CLES QUI FORMENT UN RAISONNEMENT PLUS GLOBAL QUE LES
ARGUMENTS. Cette phase du paragraphe doit vous amener à apporter une
explication via des auteurs (économistes comme Robert Reich dans le paragraphe
3).
Variante : dans le
second paragraphe, les mots clés sont situés avant les arguments.
Mëme inversion dans le
paragraphe 3.
De 1945 à 1975, l’économiste
français Jean Fourastié parle de « Trente Glorieuses » avec
une croissance moyenne de 5%/an, voire plus (Japon
près de 10%/an). Les facteurs de croissance sont
autant endogènes (baby-bomm, hausse de la productivité, rôle
redistributif de l’Etat-providence) qu’exogènes (pétrole
peu cher, essor du libre-échange, stabilité monétaire permise par les accords
de Bretton-Woods). Cette période permet un
bouleversement sociétal avec une consommation de masse des sociétés (4 produits clés dont l’automobile et la machine à laver) ainsi que d’une tertiairisation et d’une féminisation de
l’économie. A l’inverse de la période précédente, l’économie soviétique
s’essouffle (baisse de l’espérance de vie).
Les 2 chocs pétroliers de
1974-75 et 1979-80 sont une rupture car la croissance est plus faible. La fin d’une énergie peu chère et la montée progressive de
pays auparavant pey développés qui deviennent des économies compétitives aboutissent
à une croissance plus faible. On parle alors de stagnation
séculaire (Alvin Hansen). Le Japon est particulièrement touché à partir de 1990
avec moins de 1% de croissance. La mondialisation a en effet, pour la première
fois, des conséquences négatives dans les pays développés : pour l’économiste Robert Reich , les ouvriers du Nord en sont
les principaux perdants. C’est le cas aux
Etats-Unis où les villes automobiles comme Détroit perdent des habitants et
votent en 2016 pour le candidat anti-mondialiste Donald Trump.
CONCLUSION
composée de 2 éléments :
1 un bilan
où l’on résume les idées en lien avec la problématique soule vée en
introduction. C’est la partie la plus importante de la conclusion.
2 une ouverture qui consiste à relancer le débat sur une autre
période, un autre espace, un autre thème…L’ouverture sera valorisée dans le
barème (ajout de 0.5 pt si elle est pertinente).
Ainsi en près d’un siècle, les pays développés ont connu tros phases
contrastées qui illustrent, pour les 2 premières, un cycle de Kondratief avec,
d’une part une phase B de 1919 à 1945 qui forme l’achèvement de la seconde
industrielle débutée fin XIXème et, d’autre part, une nouvelle phase A de 1945
à 1975. L’interprétation de la phase B, en raison de son aspect contemporain,
est controversée. Cependant, il est certain que la
limite entre pays développés dits du Nord et les pays moins développés dits du
Sud s’atténue de plus en plus, à l’image de la Chine dont le PIB à parité
de pouvoir d’achat a dépassé celui des Etats-Unis en 2014.
VERSION SIMPLE
Lorsque la bourse de
New-York chute lors du jeudi noir, le 24 octobre 1929, les pays industrialisés
et développés, qui sont pour l’essentiel les Etats-Unis, l’Europe de l’Ouest et
le Japon, vont entamer une période de baisse de leur croissance. Celle-ci
quantifie une augmentation de la richesse selon l’économiste français Perroux et se mesure par le P.I.B., produit intérieur brut. Près d’un siècle plus tard,
les Etats développés ont repris le chemin de la croissance. Il s’agit de
décrire et d’analyser cette longue période que l’on peut diviser en trois
phases : la dépression des années 1930 qui s’achève par la Seconde Guerre
mondiale, les « Trente glorieuses » de 1945 à 1975, marquée par une
reprise de la croissance, et enfin depuis 1945 où l’on assiste à un net
ralentissement économique.
De 1929 à 1945, le krach boursier américain
devient une crise américain et mondiale. La crise est globale : sociale
(chômage de masse qui touche un actif sur 4 aux EU ou en Allemagne en 1933),
économique (chute du PIB), monétaire (dévaluations) et finalement politique
(remie en question de la démocratie). L’échec des politiques libérales
déflationnistes implique la mise en place de politiques plus sociales
keynésiennes comme le « new deal » appliqué par Franklin Roosevelt de
1933 à 1945 ou bien autoritaires comme en Allemagne avec Hitler élu en 1933.
Les points communs de leurs politiques sont l’interventionnisme de l’Etat, le
protectionnisme et le nationalisme. Cela aboutit finalement à la Seconde Guerre
mondiale qui, par la militarisation des économies, résout la dépression. Au
sein de cette phase, seuls les régimes totalitaires émergent avec une
croissance de 5%/an comme en U.R.S.S.
De 1945 à 1975, l’économiste français Jean
Fourastié parle de « Trente Glorieuses » avec une croissance
moyenne de 5%/an, voire plus (Japon près de 10%/an). Les facteurs e croissance
sont autant endogènes (baby-bomm, hausse de la productivité, rôle redistributif
de l’Etat-providence) qu’exogènes (pétrole peu cher, essor du libre-échange, stabilité
monétaire permise par les accords de Bretton-Woods). Cette période permet un
bouleversement sociétal avec une consommation de masse des sociétés (4 produits
clés dont l’automobile et la machine à laver) ainsi que d’une tertiairisation
et d’une féminisation de l’économie. A l’inverse de la période précédente,
l’économie soviétique s’essouffle (baisse de l’espérance de vie).
Les 2 chocs pétroliers de 1974-75 et 1979-80
sont une rupture. La fin d’une énergie peu chère et la montée progressive de
pays auparavant pey développés qui deviennent des économies compétitives
aboutissent à une croissance plus faible. On parle alors de stagnation
séculaire (alvin Hansen). Le Japon est particulièrement touché à partir de
1990. La mondialisation a en effet, pour la première fois, des conséquences
négatives dans les pays développés : pour l’économiste Robert Reich , les
ouvriers du Nord en sont les principaux perdants. C’est le cas aux Etats-Unis
où les villes automobiles comme Détroit perdent des habitants et votent en 2016
pour le candidat anti-mondialiste Donald Trump.
Ainsi en près d’un siècle, les pays
développés ont connu tros phases contrastés qui illustrent, pour les 2
premières, un cycle de Kondratief avec, d’une part une phase B de 1919 à 1945
qui forme l’achèvement de la seconde industrielle débutée fin XIXème et,
d’autre part, une nouvelle phase A de 1945 à 1975. L’interprétation de la phase
B, en raison de son aspect contemporain, est controversée. Cependant, il est
certain que la limite entre pays développés dits du Nord et les pays moins
développés dits du Sud s’atténue de plus en plus, à l’image de la Chine dont le
PIB à parité de pouvoir d’achat a dépassé celui des Etats-Unis en 2014.
Etape 4 : entraînement sur le second sujet.